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Des résidus médicamenteux dans notre eau?

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Sur le marché français, il y a actuellement plus de 3000 principes actifs à visée humaine et 300 à visée vétérinaire.

Comment les médicaments se retrouvent-ils dans l’eau?

Les médicaments utilisés ne sont jamais dégradés totalement par le corps humain ou animal et sont rejetés dans les urines et les selles. Les stations d’épuration en filtrent une bonne partie mais une petite quantité passe à travers les mailles du filet.

Certains médicaments sont jetés à la poubelle, atterrissent à la décharge et finissent dans l’eau. C’est pourquoi, il est important de ramener vos médicaments non utilisés à votre pharmacien afin qu’ils soient détruits de la façon la moins polluante possible.

Les concentrations retrouvées varient du nanogramme au microgramme par litre.

Une étude pour faire le point

Pour cela,  les ministères de la Santé et de l’écologie ont co-piloté le Plan National santé Environnement 2 qui intègre un plan national de maîtrise des résidus médicamenteux.

De septembre 2009 à juin 2010, des études ont été menées afin de déterminer les concentrations de produits médicamenteux dans l’eau. Ils ont été réalisés sur des eaux à utilisations humaine: eaux brutes et eaux traitées.

L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) et l’AFSSAPS ( Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) ont rendus les premiers résultats le 10 février 2011.

Sur 45 molécules recherchées, 26 n’ont jamais été retrouvées; 19 ont été détectées au moins une fois dont 5 dans des quantités trop faibles pour être mesurées.

Pour 75% des échantillons traités, aucune des 45 molécules n’a été retrouvée (hors caféine qui est aussi un marqueur de l’activité humaine).  Sur le reste, 1 à 4 molécules ont été retrouvées simultanément. Il s’agit principalement d’un anti-épileptique et d’un anxiolytique.

Un plan d’action était prévu durant le premier trimestre 2011 et ne devrait donc pas tarder à être présenté.

L’enquête se limitait à 45 molécules pour faire un point de la situation mais, parmi les 3300 existantes, de nombreuses autres doivent être présentes.

Il convient de se poser la question de la bonne utilisation et consommation des médicaments. A notre niveau, nous pouvons faire attention à l’élimination des médicaments non utilisés et à éviter la surconsommation/automédication qui est néfaste pour la santé.

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