Dans de nombreux pays, je vois fleurir des projets « d’agriculture urbaine » de petite échelle. Ce nouveau mode de culture, parfois marginal et parfois soutenu par les mairies et les habitants est néanmoins encore peu fréquent. L’idée sous-jacente étant d’aller vers l’autonomie alimentaire !
On en parle de plus en plus grâce au mouvement des « Incroyable comestible » (incredible edible) qui propose, de partout dans le monde, aux volontaires de planter quelques légumes et d’inviter les gens à se servir gratuitement. Vous avez peut-être déjà vu ces pancartes « Nourriture à partager ».
Je vous propose d’imaginer ensemble comment pourrait être cette culture citadine et j’aimerais soulever quelques questions afin de lancer le débat et que nous puissions tous échanger nos idées en commentaire de cette page.
Pourquoi planter des fruits et légumes en ville ?
Aujourd’hui beaucoup de mairies mettent des moyens financiers et humains afin d’avoir de belles pelouses et de belles fleurs. Dans certaines communes, soit à l’initiative des habitants (le plus souvent) soit à l’initiative des mairies, certains espaces sont cultivés.
Il ne s’agit bien-entendu pas d’agriculture à grande échelle. Mais quand même ! Imaginez tous les arbres d’une ville remplacés par de gros cerisiers, pommiers, poiriers, … (A adapter en fonction du climat) On obtiendrait une belle production !
L’aspect solidaire
Planter des fruits et légumes en ville, accessibles à tous est aussi (et surtout) une démarche solidaire ! Cela permet à chacun de trouver de quoi se nourrir ! Les personnes pauvres pourraient profiter des ces fruits et légumes directement accessibles.
L’aspect économique
Certains espaces, plus grands, pourraient être mis à disposition d’agriculteurs et/ou citoyens en jardins partagés pour avoir de vrais projets d’agriculture urbaine et ramener la production au plus près du consommateur !
L’aspect écologique
Ces espaces pourraient être cultivés avec une démarche permaculturelle, permettant ainsi de protéger la biodiversité en ville et de limiter les dépenses.
Aujourd’hui, quand je vois, en Provence, des pelouses coupées à ras et arrosées en pleine journée l’été, je me dis qu’il aurait été bien préférable de planter des légumes avec un sol paillé pour garder l’humidité.
C’est en plus une économie conséquente pour la commune qui économise de l’eau !
Il pourrait aussi y avoir des composteurs collectifs pour rendre à la terre sa fertilité en lui restituant les restes de légumes, fruits, …
L’aspect éducatif
Terminé les enfants qui ne connaissent pas les légumes et ignorent que les frites sont faites avec des pommes de terre ! Imaginez les enfants qui vont à l’école en se baladant entre les poireaux, les tomates, les courges, les haricots, …
C’est aussi une belle manière de réapprendre à nos enfants à protéger la terre qui nous nourrit !
L’aspect décoratif
Pour beaucoup la pelouse coupée à ras et les fleurs plantées bien géométriquement constituent le jardin décoratif par excellence (jardin à la Française).
Mais imaginez un instant un espace ou s’entremêlent les tomates, les courgettes, des maïs, des haricots, des cosmos, des œillets, … un espace où la végétation reprend ses droits pour nous proposer des couleurs variées et des odeurs différentes. Ne pensez-vous pas que ça puisse être tout aussi joli ?
Comment mettre cela en place ?
Concrètement c’est faisable et cela s’est déjà fait dans certaines petites villes.
Les employés municipaux, aujourd’hui en charge de l’entretien des espaces verts pourraient continuer à être utilisés pour gérer cela, avec, au besoin, des formations complémentaires.
Les moyens financiers utilisés pour entretenir, arroser et acheter des végétaux pourrait permettre d’acheter des graines et des plants. Chaque année les graines pourraient être récupérées pour les années suivantes et ainsi économiser encore davantage. Les arbres morts pourraient être remplacés par des fruitiers. De nouveaux arbres fruitiers pourraient être plantés.
Les habitants pourraient planter quelques plants ou semer quelques graines dans les espaces verts devant chez eux et ainsi participer au projet afin d’être acteurs et investis.
Quels problèmes ?
Voici une petite liste de problèmes qui m’ont été remontés lors de discussion :
- Qui gérera les récolte ? Certains abuseront et prendront tout sans rien laisser aux autres !
- Certains espaces risquent d’être saccagés ou abîmés par des personnes malintentionnées !
- Du moment que l’argent des impôts investi rapporte quelque chose (fruits et légumes) certains voudront absolument leur part !
- Les gens risquent de faire faire leurs besoins à leurs animaux dans les légumes !
Alors quand pourrons-nous croquer dans une pomme cueillie sur le chemin pour aller au travail ? Que pensez-vous de cette idée qui consiste à ramener les fruits et légumes en ville ?
Y-êtes-vous favorable ? ou non ? Pourquoi ? Avez-vous d’autres idées ? Voyez-vous d’autres problèmes ?
Donnez-nous vos idées et avis en commentaire !