L’olivier est l’arbre typique du paysage méditerranéen.
A feuilles persistantes tout au long de l’année, on ne compte plus les vertus de l’huile issue de ses fruits.
- Nom latin : Olea europaea L. subsp. europaea,
- Nom français : Olivier (européen ),
- Famille : oléacée (comme le troène, le lilas…),
- Fruits : olive , les feuilles en tisane,
- Langage des fleurs : symbole de paix et de sagesse,
Description
L’aspect
Les feuilles sont d’un vert clair argenté avec une nervure médiane saillante sur la face inférieure. Elles sont persistantes en hiver, et leur durée de vie est d’environ 3 ans.
Les fleurs sont blanches.
Le tronc est tortueux, noueux avec un écorce de couleur grise, crevassée.
L’olivier peut atteindre 15 à 20 mètres en absence de taille.
La floraison
L’olivier fleuri de début mai à mi-juin. Les fleurs se regroupent en grappes de 10 à 20 fleurs.
Reproduction et multiplication
La plupart des oliviers sont autofertiles, c’est-à-dire que leur pollen fertilise leur ovaire. C’est grâce à ce processus que 5 à 10% des fleurs donneront des fruits.
La multiplication se fait par germination des noyaux, morceaux de souche et rejets (souquets : petites poussent qui partent de la base des oliviers), greffes et bouturage.
Environnement
Lieu de culture
L’utilisation de l’olivier pourra se faire en champs (tous les 6-8 mètres) ou en pot, sur le balcon, à l’abri du vent.
Le type de terre
Le terrain devra être léger, drainé et peut-être calcaire.
Le climat
Le climat sera idéalement doux. L’olivier supporte des températures jusqu’à -15°C mais la floraison et donc la fructification peuvent être altérée vers 0, -1 °C
L’olivier supporte bien la sécheresse.
Le climat méditerranéen est idéal à tous ces points de vue.
L’exposition
L’olivier devra être dans un endroit lumineux, ensoleillé.
Entretien
L’arrosage
L’arrosage de l’olivier peut-être limité à la pluie.
Un arrosage volontaire pourra permettre une meilleure productivité. Il devra éviter les feuilles et ne pas entraîner de stagnation d’eau.
La taille
La taille faite à l’olivier dépendra de son objectif :
- esthétique : à vous de tailler la forme que vous souhaitez, mais cela sera seulement esthétique, elle n’a pas le but de renforcer l’arbre ou de favoriser la venue des olive,
- pour favoriser la fructification : couper les rameaux qui sont apparus sur le tronc ainsi que les branches qui s’orientent vers le sol. La taille doit être modérée, car en taillant trop, on limite la venue de fleur et donc l’auto-pollinisation. Idéalement, la taille aura lieu tous les 2 ou 3 ans. Elle aura aussi pour objectif d’éviter que l’arbre ne se développe trop en hauteur et en largeur, car il produit plus de fruit près du tronc.
Certaines prédateurs
- Les lapins, dans les 3-5 premières années : ils attaquent le tronc et altèrent la circulation de la sève,
- La mouche de l’olivier (Bactrocera oleae): qui pond ses œufs dans les olives, qui donnent des olives abimées et une huile de qualité moyenne. Des insectes pour lutter contre cette mouche : Eupelmus urozonus, Eurytoma martellii, Opius concolor et Pnigalio mediterraneus,
- Le Chancre ou « rogne » ou « tuberculose de l’olivier » : bactérie Pseudomonas savastanoi altérant la circulation de la sève. Il sera difficilement éradiqué par la taille des parties atteintes,
- Cochenille noire de l’olivier (Saissetia oleae) : se nourrit de la sève de l’Olivier et produit un miellat qui augmente le risque d’infection de l’arbre. Ces cochenilles pourront être détruites par les coccinelles ou les l’hyménoptère (Metaphycus lounsburyi),
- La larve de l’hylésine de l’olivier, (Hylesinus oleiperda) arrêt la circulation de la sève,
- L’otiorhynque de l’olivier et le thrips de l’olivier (Liothrips oleae) s’attaquent aux feuilles de l’oliver. Le second a des répercutions minimes alors que le premier peuvent défeuiller entièrement l’arbre. Il agira durant la nuit et l’application de glu sur le tronc de l’arbre peut empêcher les otiorhynque adulte d’accéder aux feuilles,
- La pyrale des troncs de l’olivier (Euzophera pinguis) est une chenille de papillon qui creuse des galeries au collet du tronc et aux fourches des branches, interrompant la circulation de la sève altérant la vitalité de l’arbre,
- Les larves du phalène de l’olivier (Gymnocelis rufifasciata ) détruisent les boutons floraux,
- L’aleurode noir de l’olivier (Aleurolobus olivinus) et le psylle de l’olivier (Euphyllura olivina) aspirent la sève de l’arbre. Il produit du miellat qui attire d’autres insectes. Les conséquences sont limitées et n’impose pas de traitement; la larve de Chrysoperla carnea en est un ennemi biologique,
- Les pontes du cécidomyie des écorces de l’olivier (Resseliella oleisuga) entraînent une nécrose de l’écorce et la mort des rameaux,
- De nombreux champignons peuvent attaquer les oliviers. La plupart du temps, le traitement sera la taille des parties attaquées et leur destruction : oeil de paon,
- Le pourridié est un champignon qui entraine la putréfaction du tronc de l’olivier. D’autres champignons de « pourriture » peuvent attaquer et détruire les oliviers. Ils pourront pour la plupart être évités par un soin apporté à la culture des oliviers.
Quelques astuces
- Les noyaux contiennent le potentiel pour donner un nouvel arbre, mais ils doivent être fendus ou fragilisés pour pouvoir germer.
- En ne taillant l’olivier qu’une année sur deux, ce dernier ne produira qu’une année sur deux, mais de manière plus intense, car il aura pu se « reposer ».
« Qui laboure ses oliviers, les prie de donner du fruit ; qui les fume, le demande ; qui les taille, l’exige. » (Ancien proverbe provençal)