En 2009, chaque français a consommé 60 225 litres d’eau, tous usages confondus (http://www.planetoscope.com/consommation-eau/243-Litres-d-eau-consommees-par-un-Francais-.html ). Cela montre l’importance de l’eau dans notre vie. Éviter le gaspillage et récupérer l’eau de pluie, c’est faire des économies d’une ressource qui se raréfie et des économies d’argent!
La récupération de l’eau de pluie tend d’ailleurs à se généraliser en Belgique et en Allemagne.
Pourquoi récupérer l’eau de pluie?
Les raisons écologiques
Tout d’abord, récupérer l’eau de pluie c’est participer à un effort collectif, chacun à son niveau pour économiser cette ressource indispensable que constitue l’eau sur notre planète.
Personnellement, un voyage touristique au Maroc m’a aidé à me rendre compte que l’eau n’est pas une évidence pour tout le monde même si, pour nous français, il suffit d’ouvrir le robinet pour y avoir accès. Étant originaire du sud de la France, je me rend compte tous les étés que cette eau est un bien précieux. Les courtes périodes de sécheresse que nous connaissons dans notre pays sont des catastrophes écologiques et économiques pour les agriculteurs.
Il y a d’autres raisons auxquelles nous ne pensons pas forcément: récupérer l’eau de pluie permet de limiter la pollution des nappes phréatiques.
De plus, cela donne un coup de pouce aux stations d’épuration qui ont parfois du mal à gérer le flux d’eau lors des intempéries à l’origine d’inondations. On participe ainsi à la prévention des crues.
Les raisons économiques
Le prix de l’eau est en augmentation d’année en année. On ne sait pas jusqu’où il ira. En cette période de crise, chaque économie réalisée est bénéfique à la famille.
Le recueil de l’eau de pluie peut être plus ou moins important selon les régions. Dans les zones pluvieuses, il devient très vite rentable.
En France, on paye en moyenne 3.17 euros le m3.
Pour arroser son jardin, il faut compter 15 à 20 litres par m2 et 200 litres pour laver sa voiture.
Pour quelle utilisation?
L’eau de pluie récupérée servira à un usage extérieur: arrosage du jardin, nettoyage des voitures… et limité à l’intérieur à l’évacuation des toilettes et au lavage des sols.
Ce n’est qu’à titre expérimental qu’elle peut être utilisée pour le lavage du linge, sous réserve d’un traitement adapté assurant notamment une désinfection. Dans ce cas, une déclaration doit être déposée auprès du Ministère de la santé.
Son utilisation pour le remplissage d’une piscine est fortement déconseillé à cause des risques sanitaires.
La réglementation
Tout raccordement du réseau de récupération d’eau de pluie avec le réseau d’eau potable est strictement interdit.
Collecte des eaux de pluie
L’arrêté du 21 août 2008 établit la liste des usages de l’eau de pluie autorisés :
- Les usages extérieurs (arrosage, lavage des véhicules, etc.) ;
- L’alimentation des chasses d’eau et le lavage des sols ;
- A titre expérimental, le lavage du linge, sous réserve d’un traitement adapté de l’eau de pluie, assurant notamment une désinfection. Les fabricants des dispositifs de traitement doivent déclarer ces dispositifs auprès du ministère en charge de la santé, qui transmettra ces éléments aux agences d’expertise (AFSSA/AFSSET), pour analyse des risques sanitaires.
L’eau de pluie doit être collectée à l’aval de toitures inaccessibles, à l’exclusion des eaux collectées sur d’autres surfaces.
Entretien des installations
- Les équipements de récupération de l’eau de pluie doivent être entretenus régulièrement, notamment, par l’évacuation des refus de filtration ;
- Le propriétaire de l’installation vérifie au moins tous les 6 mois :
. la propreté des équipements de récupération des eaux de pluie ;
. l’existence de la signalisation des réseaux et des points de soutirage ;
. le bon fonctionnement du système de disconnexion.
- Il procède annuellement :
. au nettoyage des filtres ;
. à la vidange, au nettoyage et à la désinfection de la cuve de stockage ;
. à la manœuvre des vannes et robinets de soutirage.
- Le propriétaire établit et tient à jour un carnet sanitaire.
(source: http://www.sante.gouv.fr/2-la-reglementation.html)
Quels risques?
Les eaux de pluies sont contaminées micro biologiquement (par le ruissellement sur les toitures et le stockage dans les cuves) et chimiquement (par les pesticides, métaux…). Elles peuvent favoriser le développement de parasites.
C’est pour cela qu’elles ne peuvent être consommées comme de l’eau potable.
Comment faire?
Récupérer l’eau de pluie est simple. Il existe plusieurs types de récupérateurs: en béton, acier ou en plastiques polyéthylènes, enterrés ou hors sol et de différentes capacités.
La cuve en béton
Pour pallier au risque de micro fissures, elle est tapissée à l’intérieur d’un enduit imperméabilisant. Si cet enduit est entretenu et refait tous les 5 ans, la cuve peut durer plusieurs dizaines d’années. On peut l’enterrer ou la laisser en surface.
L’eau doit rester 15 jours avant utilisation pour que son acidité naturelle soit adoucit grâce au ciment alcalin utilisé.
- L’eau de pluie est moins corrosive pour la cuve et les canalisations.
- L’eau subit une déminéralisation, donc cause moins de problèmes de tartre.
- Elle n’a pas besoin d’être vidée en hiver.
La cuve en polyéthylène Haute Densité (PE-HD)
- Légère.
- Facile à manipuler, transport facile.
- Peu onéreuse.
- Elle est renforcée et peut être enterrée.
- Il faut compter une journée pour la pose sous terre.
On y place des pierres calcaires pour neutraliser l’acidité de l’eau.
Si elle est posée hors sol, elle doit être vidée en hiver à cause du gel.
Elle résiste environ 25 ans.
Le PEHD est recyclable.
La cuve en acier galvanisé
Elle est réservée à un usage collectif. Elle nécessite un traitement protecteur car elle est très sujette à la corrosion.
Quel est le coût?
Le prix de la cuve peut aller de 50 euros (pour une cuve hors sol PE-HC de 200 litres par exemple) à plusieurs milliers d’euros pour une cuve enterrée à grande contenance, nécessitant une pose par un professionnel mais dont la durée de vie et de plusieurs dizaines d’années.
Et vous comment faites-vous pour récupérer l’eau de pluie ?