Autour Du Naturel

Ecologie pratique, autonomie et vie plus saine

L’étiquetage de nos produits ménagers est incomplet.

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Dans cet article

Le 11 avril 2011, l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) a fait une étude, dans le cadre de la loi Grenelle 1  qui tend à améliorer la qualité de l’air.  Ce rapport a pour objectif d’améliorer l’étiquetage des désodorisant d’intérieur (sprays, bougies d’intérieur, encens…) ainsi que des produits d’entretien (nettoyants vitres, multi-usages, sols et meubles, toilettes, salles de bain, produits pour le linge et la vaisselle) sous différentes formes (sprays, lingettes….) et tient compte des éléments pouvant être absorbés par inhalation ou par contact sur la peau. .

Sont pris en compte dans cette étude : le toluène, le benzène, les xylènes, les terpenoïdes (limonène, linalol, cinnamaldéhyde, géraniol, citronellol et le bêté-pinène), le 2-butoxyéthanol, le formaldéhyde et l’alcool benzyque. Ces éléments sont responsables de différentes réactions possibles, allant de l’irritation cutanée ou respiratoire à des problèmes respiratoires, neurologiques… selon l’importance de l’exposition.

Il s’avère que certains de ces éléments n’apparaissent pas sur l’étiquetage de certains des produits étudiés.

Le label NF environnement est une étape dans cet étiquetage : il implique que les produits ne contiennent pas plus de 0.01 % de benzène et de formaldéhyde.

Mais ce seuil est-il suffisant ?

Et pour les autres éléments étudiés ?

Le rapport conclue : « Afin de déterminer au mieux les risques potentiels liés à l’exposition des consommateurs aux produits de grande consommation, les essais en environnements réels, dans les conditions d’usage normales permettent d’affiner les connaissances des expositions. Ils permettent de connaître le comportement réel du produit dans son environnement en intégrant les éventuelles réactions secondaires. Ces essais sont toutefois coûteux, difficiles à mettre en œuvre et les comparaisons inter-laboratoires sont complexes. Ces tests en environnement réel sont difficilement envisageables dans le cadre d’une labellisation ou d’une normalisation. »

Ainsi, dans les produits que nous utilisons pour l’entretien et le confort de notre intérieur, il semble qu’il y ait beaucoup d’inconnu quand à leur composition et à leur effet sur la santé de l’ensemble des membres de la famille. Et cela est d’autant plus gênant que notre maison reste malgré tout un espace assez confiné.

Ainsi, pour limiter ces désagréments, quelques gestes simples peuvent être envisagés :

  • aérer quotidiennement les différentes pièces de la maison, même en hiver,
  • limiter les produits utilisés pour le ménage,
  • préférer les produits ne contenant pas de composant chimique (bio, à faire soi-même) : pas exemple, un produit multi-usage (sol, vaisselle…) fait à partir des noix de lavage (voir nos conseils à ce propos), ou quelques gouttes d’huiles essentielles sur un coton discrètement caché, pour parfumer l’air (avec quelques précautions à prendre en compte) …
  • choisir vos plantes d’intérieur en fonction de leur capacité dépolluante : voir notre article « Assainir l’air par les plantes« 

A chacun de partager ses trucs et astuces pour que l’entretien de la maison soit économique et non dangereux pour la santé …

 

Source : étude de l’INERIS : http://www.ineris.fr/centredoc/rapport-produits-conso-vf-2-b-.pdf

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